Superficie : 395 ha

Nombre d’habitants : 73 habitants (2012)

Trésauvaux est un village niché au pied des Côtes de Meuse, à 3 kilomètres de Fresnes en Woëvre. Ce village dépendait autrefois des Eparges.

Sur la montagne anciennement appelée Montville et aujourd’hui Saint-Martin, on voit encore les restes d’une église qui a servi de paroisse à quatre localités. Près de celle-ci se trouvait aussi un ermitage détruit à la Révolution Française.

La côte des Hures, ancien camp romain, où l’on a trouvé en 1856, le tombeau d’un guerrier, est remarquable par ces belles promenades, son bois, sa fontaine, son canal et son chalet.

La culture des haricots et du vin étaient de mise à Trésauvaux. Aujourd’hui, les prairies, les vergers, les champs ont pris la relève.

A la sortie du village sur la route vers Bonzée, un cimetière allemand a été érigé et l’on peut encore apercevoir deux baraquements provisoires construits lors de la reconstruction.

Origine :

  • du latin vallis, vallée, et de l’antroponyme germanique Thraso

Démographie :

  • 1911 :166 habitants
  • 1913 : 1 Auberge
  • 1999 : 65 habitants
  • 2012 : 2012

Tél. Mairie : 03 29 87 36 35

 

Un peu d’histoire

La localité, appelée Thresondaux en 1642, se trouve à l’est de la côte des Hures, qui domine la Woëvre et sur laquelle des romains auraient séjourné. De nombreuses trouvailles semblent le prouver : médailles, fragments de poteries, « débris en lave de petits moules à moudre le grain dont les anciens se servaient ».

Ont été également découverts trois tombeaux antiques, un sarcophage, des fragments d’une statue en pierre et les fondements d’un édifice.

Selon certains historiens, un camp romain (CASTRUM VABRENSE) aurait été établi sur la côte des Hures puis une église dédiée à St Martin. Elle aurait servi de forteresse à « deux grands d’Austrasie » qui s’opposaient au roi Childebert. L’Austrasie était une ancienne partie de l’Europe, composée du nord-est de la France, d’une partie de la Belgique et de l’ouest de l’Allemagne. Le conflit avait entraîné un véritable carnage et un incendie qui avait détruit l’église et les terres devenues « terres noires »

L’église de la Nativité

Edifiée en 1884, détruite durant la première guerre mondiale, elle a été reconstruite en 1928. On y trouve des éléments décoratifs de l’artiste italien Donzelli.

L’acceptation du plan des autels et l’autorisation du marché de « gré à gré » ont été faites en séance du conseil municipal le 23 novembre 1929.

Les guerres

Comme les nombreux villages de la Woëvre, Trésauvaux souffre de la 1ère guerre mondiale et est entièrement détruit.

Avant sa reconstruction, dans les années 23-25, des baraquements provisoires sont installés en périphérie du village.

La nécropole

A Trésauvaux, un cimetière militaire avait été créé en 1914. Agrandi entre 1927 et 1934, il est classé nécropole nationale dès 1927. Cette nécropole a une surface de 4605 mètres carrés. Y reposent les corps de 655 soldats français, certains de Trésauvaux, d’autres exhumés de Mouilly, de Mesnil, des Eparges, des ravins de Sonvaux et Hedevaux. La nécropole a été réaménagée en 1984.

Les associations

Afin de créer des liens d’amitié, d’animer le village et d’aider les personnes du 3ème âge, Roland Venturini, en 1984, met en place une association « Bien-être aux Trois Vallons ». Serge Loew en est actuellement le Président.

Sont organisés repas de Nouvel an, après-midi récréatifs, jeux de quilles et annuellement marche vers le point X.

Autour de l’étang communal dit « du Vauzel » et à la demande du conseil municipal, François Jacque, en 1997, crée une association de pêche. L’objectif est le développement et l’entretien des activités piscicultrices. L’association porte le nom « l’étang du Vauzel ». Succédant à François Jacque, Jean-Jacques Jamin en est le Président.

Les membres organisent les manifestations du 14 juillet.

Marcelle Sauvageot

Elle est née en 1900 à Charleville où de 1926 à 1928, agrégée de lettres, elle exerce des fonctions de professeur.

En 1930, tuberculeuse, elle passe de longs mois en sanatorium, déjà à Hauteville dans l’Ain puis en 1933 à Davos en Suisse. Elle y écrit un livre qui relate une rupture amoureuse. Elle décède en janvier 1934 ; elle est inhumée à Trésauvaux, village dont est originaire sa famille.

Pourquoi évoquer Marcelle Sauvageot ?

Si son livre « Commentaire » n’a pas reçu un accueil triomphant, il est cependant salué par Clara Malraux, Paul Valéry et Paul Claudel qui écrit « on serait presque tenté de dire que c’est là un des chefs d’œuvre de la plume féminine ». Il sera réédité sous des titres différents : « commentaire » en 1997 et « laissez-moi » en 2004. Il a été adopté au théâtre par Elsa Zylberstein et Claire Chazal, faisant ses débuts sur scène.

A la demande du directeur des archives départementales, désirant qu’une rue ou un édifice public porte le nom de Marcelle Sauvageot, le maire Marcel Claude et ses conseillers municipaux choisissent la salle polyvalente du village. Celle-ci a été aménagée dans l’ancien lavoir qui, dès 1985, grâce à des bénévoles et au maire de l’époque François Mertz, a été agrandi : deux ans de travail ont été nécessaires.

En 2006, lors de l’inauguration de la salle polyvalente, un hommage a été rendu à Marcelle Sauvageot.

Sur l’instigation d’Emmanuelle Pellegrini et de son association « Vu d’un œuf », avec la collaboration d’ALFA, de la commune de Trésauvaux, de ses associations et avec d’autres partenaires, la vie et l’œuvre de Marcelle Sauvageot sont fêtées. Les 9 et 10 septembre, on découvre une exposition avec documents et photos de l’écrivain, balade contée par Agnès Deschamps, adaptation de l’œuvre de Marcelle Sauvageot à travers des spectacles avec la participation d’Hélène Gehin chanteuse et comédienne et celle de Marie Cambois, chorégraphe.

Avec les bénéfices du repas préparé par l’association «  Bien-être aux trois vallons » et avec des dons, la tombe de Marcelle Sauvageot a pu être restaurée.

Le blason

Il a été réalisé par Dominique Larcher, vice-président du conseil français d’Héraldique.

Il représente deux hures de sanglier qui symbolisent la côte des Hures et la présence nombreuse de ces animaux.

On note également un « écu posé sur une croix de sable, supporté par un sanglier de sable et soutenu par un cep de sinople ». Ce vin pétillant était très réputé.

La croix de guerre 14/18 a été attribuée à Trésauvaux.

Démographie

Dans les années 1920, on compte 68 habitants.

On dénombre un appariteur, un aubergiste, six agriculteurs.

Actuellement on recense un seul agriculteur et 72 habitants.

Dans le cadre du développement local, l’ancienne salle de la mairie a cédé la place à une création de logements communaux. La construction d’une nouvelle mairie a été réalisée en 1996. Elle est accolée à la salle polyvalente.

Succédant à François Mertz, Marcel Claude, Roland Venturini, Pierre Briche, Jean-Marie Blouet est maire depuis décembre 2015.

La réalisation de projets élaborés durant diverses mandatures a permis d’apporter un essor certain dans ce beau village. La volonté des personnes ancrées à Trésauvaux et celle de nouveaux habitants permettront de poursuivre cette évolution souhaitée.

Article rédigé par Jeannine Preud’Homme

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