Superficie : 780 ha

Nombre d’habitants : 101 habitants (2012)

Saint-Remy-la-Calonne est un village situé dans l’étroite et belle vallée du Longeau. Il a la particularité au fil des siècles d’avoir connu plusieurs noms. Il est mentionné pour la première fois au Xème siècle sous le nom de Saint-Remy puis de Saint-Remy-les-Palameix de 1425 jusqu’au XVIIIème siècle. Il sera après cette période appelé Saint-Remy-sous-les-Côtes ou Saint-Remy. Durant la période de la reconstruction, ce village entièrement détruit changera à nouveau de nom, et sera baptisé, Saint-Remy-près-les-Eparges en référence au village Les Eparges et à la bataille.

En 1992, Saint-Remy est à nouveau renommé, cette fois son nom est lié à la tranchée de Calonne : Saint-Remy-la-Calonne. Cette voie en plein milieu forestier sur le plateau des hauts de Meuse relie Hattonchâtel à Verdun en ne traversant aucun village. Elle a été ouverte par Alexandre de Calonne, argentier de Louis XVI, lui permettant aussi d’améliorer le déroulement de ses chasses à courre.
Saint-Remy-la-Calonne est aussi connu pour être le lieu où l’on a découvert après 77 années enfouis sous 30 centimètres de terre et à proximité de la tranchée de Calonne, Alain-Fournier, le célèbre auteur du « Grand Meaulnes » et ses 20 compagnons d’infortunes. Un aménagement a été conçu afin de matérialiser ce lieu, les restes de ces soldats ont été replacés dans la Nécropole Nationale de Saint-Remy-la-Calonne.

Vous trouverez aussi dans ce village une trufficulture qui se fera un plaisir de vous accueillir et de vous faire découvrir ce cadeau du terroir et le jardin littéraire en hommage aux écrivains combattants.

Origine :

  • Des anthroponymes Remy et Calonne
  • Les habitants répondent au nom  de Saint-Remions

Démographie :

  • 1850 : 383 habitants
  • 1999   63 habitants
  • 2011 : 101 habitants

Patron : Saint Rémy

Tél. mairie : 03 29 88 81 41

Saint Remy la Calonne, d’hier et d’aujourd’hui

Après avoir porté en 946 le nom de St Remy, en 1425 celui de St Remy les Palameix et en 1921 celui de « St Remy prés les Eparges », il fallut attendre janvier 1922 pour choisir le nom actuel de St Remy la Calonne. En 1957, les services préfectoraux tentèrent de faire placer un accent aigu sur le « E » mais les membres du conseil municipal s’y opposèrent et l’orthographe de cette commune sera donc Saint Remy la Calonne.

Cette juxtaposition de « Calonne » à St Remy s’explique par le fait que la tranchée de Calonne, aménagée à l’emplacement du chemin des « Carabins », reliant Verdun à Hattonchatel, traverse les forêts de St Remy.

Divers seigneurs ont été mêlés à la vie de St Remy : en  1425, Goeffroy d’Autrey reprend au Duc de Lorraine la seigneurie de St « Remy les Palameix », nom de cette époque.

Vers 1610, on relève les noms de plusieurs Seigneurs fonciers comme les sieurs de Custine, d’Affance, d’Hennemont, de Beauregard, de Dame Massiege, de Dame Catherine de Nogent.

Arrivons en 1914 : le village sert de cantonnement et dès le mois de septembre, il est évacué. Certains habitants déportés quittent le village pour RASTATT « Grand Duché de Bade » puis SCHEITZINGEN.

Des combats ont lieu dans les environ du carrefour de Vaux les Palameix. Alain Fournier, auteur du « Grand Meaulnes » et ses compagnons y perdent la vie le 22 septembre 1914.

Petit à petit, la guerre offensive devient une guerre de position. Les combattants creusent des tranchées et construisent des ouvrages défensifs. 3000 hommes vont jusqu’en 1918 occuper les bois Hauts (de part et d’autre de la Calonne) sur les communes de Dommartin, Saint Remy, les Eparges, Vaux les Palameix.

Après la guerre, il ne reste que des ruines. L’église est complètement détruite (dans sa nef, les troupes allemandes avaient installé une batterie d’artillerie qui tirait en direction de la crête des Eparges). Au cours de la reconstruction, des tombeaux seigneuriaux sont découverts.

En 1920, la commune ne compte plus que 64 habitants soit environ 150 de moins qu’au début du 20ième siècle. De nombreux corps de métiers s’installent dans le village. On compte alors : deux aubergistes (MM. Noisette et Doullet), deux charpentiers (MM Breton et Mailfert), un menuisier et constructeur de machines agricoles (M Leloup), un charron (M Piedfer ) et des exploitants agricoles (MM Breton, Brizion, Leloup, Piedfer, Verdun).

En 1939, la mobilisation perturbe à nouveau la vie de ce village et de ses habitants : maisons pillées, ravitaillement rationné, exode et retour difficile. Cependant dès 1940, une laiterie – charcuterie – épicerie (Offredi) s’installe, créant une activité très soutenue comptant jusqu’à 30 salariés.

Le 30 juillet 1944, après le massacre à Combres de Maurice et Georges Richy, les Allemands, abattent trois jeunes ouvriers de St Remy travaillant à la laiterie : Raymond Massin, Ulysse Valenti et Raymond Deviegler.

Enfin voici la libération et la vie reprend. Le nombre d’habitants subit maintes modifications. L’exode rural vers la sidérurgie vide le village. En 1975, il n’y a plus que 43 habitants. Au dernier recensement, 77 personnes sont comptabilisées mais actuellement Saint Remy compte plus de 80 habitants.

Les années sont passées et les mandatures se sont succédées : André Breton, Christian Gonzatto, Patrice Mailfert, Bruno Bertout, Alain Blind. Menée par Daniel Breton, l’équipe actuelle est très motivée. Des travaux de rénovation et d’entretien ont été réalisés afin de préserver et de mettre en valeur le patrimoine du village. Saint Remy est l’un des rares lieux à disposer, autour de l’église, d’un cimetière suspendu entouré par un imposant mur de pierres (2m de large à la base, 6m de haut).

Dans l’objectif d’améliorer la vie des habitants, un projet de requalification du village est étudié.

Cette dynamique équipe municipale travaille à la mise en valeur du village pour les habitants et les nombreux visiteurs attirés par la présence des tombes d’Alain-Fournier et de ses hommes.

Elle a aussi pour ambition de faire connaître l’histoire de la commune au cours des temps.

Saint Remy s’intègre dans la stratégie d’aménagement du réseau touristique de mémoire menée par le Conseil Général. Le village sera un pôle d’animation, d’information et d’orientation pour les visiteurs.

Jeannine Preud’homme, Gaëlle Quenette, Daniel Breton

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