Superficie : 702 ha
Nombre d’habitants : 121 habitants (2012)
Pareid est bâti sur une légère pente, à la naissance d’un ruisseau affluent du Longeau, le Berrand-Pont. Le village est situé sur la voie romaine reliant Metz à Reims, à l’emplacement d’un site habité dans l’Antiquité.
La communauté de Pareid subit à plusieurs reprises des destructions. De 1431 à 1440, le ban de Pareid fut plusieurs fois ravagé par les Allemands et une bande de brigands connus sous le nom de Routiers. Il eut à souffrir de maux comparables à ceux de la Geurre de Trente Ans ; deux de ses villages disparurent de l’horizon.
En 1550, la Duchesse de Lorraine, Christine de Danemark, établit un marché chaque lundi. Il devient alors interdit aux habitants du village de se rendre à un autre marché.
La guerre de 1914-1918 endommage fortement le village.
La vieille église est remarquable de par la tour-clocher construite à l’époque romane (12e S), le chœur à l’époque ogivale (14e S) et la nef fortifiée (15e S). Les vitraux sont l’œuvre du maître verrier Gruber (début 20e S), artiste de l’Art Nouveau.
Célébrité locale
Henri d’Orches de Vence, né le 22 décembre 1676. Docteur en Sorbonne ; précepteur des fils de Léopold, duc de Lorraine, et dernier prévôt de la primatiale de Nancy, où il décède en 1749.
Origine :
- Du latin paries, paroi, clôture
- Patois : Pâraie
- Habitants : les Pareidois
Démographie :
- 1803 : 381 habitants
- 1851 : 368 habitants
- 1999 : 79 habitants
Patron :
- Saint Rémi : 13 janvier – 1er octobre
- Autre fête : dite le Scapulaire : 16 juillet
Tél Mairie : 03 29 85 25 12
L’église fortifiée Saint Remy de Pareid
Au début de la christianisation, les églises fortifiées jouent un rôle important. Elles ne sont pas uniquement des lieux de prière. Elles accueillent des marchés publics, sont des foyers de vie sociale et des zones de protection inviolables : le droit romain donne l’immunité au criminel qui peut s’y réfugier. En temps de guerre, elles abritent la population. Les techniques de fortification permettent la surveillance de leurs alentours et empêchent l’irruption de l’ennemi : défense des points faibles des édifices (portes et fenêtres).
L’église Saint Remy a une tour-clocher construite au XIIième siècle. Elle est « coiffée » par un hourdage. Le hourd est une sorte de balcon de bois dont le plancher est percé d’ouvertures permettant le jeu ou le tir. La nef date aussi du XIIièmesiècle ; ses voûtes ont été remaniées au XVIième siècle.
Le chœur date du XIVième siècle. Nef et chevet (extrémité du chœur) ont été surélevés de 2.80 mètres environ par des murs en moellons. Une tour d’escalier assure la liaison entre le narthex (vestibule transversal à l’entrée de l’église) et les salles de refuge.
Une porte munie d’un dispositif de verrouillage isolait les combles de la nef de la salle de défense surmontant le chœur. Dans cette salle de défense subsistent les piédroits d’une cheminée du XVième siècle (le piédroit est la partie verticale s’étendant du soubassement à la naissance d’une baie, d’une porte, d’une arcade).
En 1789, cette église ne plaisait pas aux habitants de Pareid qui la trouvaient trop exiguë. Une reconstruction dans le style en vogue du XVIIIième siècle était envisagée mais la Révolution empêche l’exécution du projet.
L’église est classée Monument Historique le 13 juillet 1911.
Endommagée durant la première guerre mondiale, elle est restaurée à partir de 1930.
Après cette guerre, deux cloches ont disparu. L’acquisition d’une nouvelle cloche de 650 kg est décidée et les frais d’achat sont partagés : 3/5 pour Pareid et 2/5 pour Villers sous Pareid.
Le 17 octobre 1995, sous la présidence de Georges Thiry, maire de Pareid, le conseil municipal accepte la réparation de la couverture ardoise de l’église et de celle du « fût en bois » qui assure une protection anti volatiles. Après l’apport des subventions versées par les monuments historiques, le département et l’aide de la commune de Villers sous Pareid, le village de Pareid, avec ses fonds propres, participe aux frais.
La commune a été décorée de la croix de guerre 1914-1918.
Jeannine Preud’homme
Pareid d’hier et… d’aujourd’hui !
De nombreuses personnes connaissent le village de Pareid et son église fortifiée, classée monument historique depuis 1911 mais penchons nous sur l’évolution de ce village.
Dans les années 20, on y recensait plus de 100 habitants, dans les années 60 : 140 habitants et en 2009 : 125 habitants.
Autrefois, étaient installés divers commerces : épicerie, cafés, tabac, boulangerie, menuiserie tenue par Monsieur Nicot qui en parallèle exerçait les fonctions de sonneur de cloches. On y dénombrait 20 agriculteurs qui, pour certains, ne possédaient qu’une dizaine d’hectares et quelques vaches.
A l’école, les enfants étaient groupés dans une classe unique : âgés de 5 ans et parfois même de 4 ans, ils côtoyaient les grands de 14 ans qui préparaient le certificat d’études. La fermeture de l’école eut lieu en 1975 et les élèves partirent pour le centre scolaire de Fresnes.
Un presbytère accueillait le prêtre qui, en plus de Pareid, exerçait son sacerdoce dans d’autres communes. Après le passage de plusieurs prêtres hollandais, le dernier fut l’abbé Henri Montégut nommé le 1er août 1957, pour 2 ans.
Dès les années 70, avec les regrets de la population tous les services disparurent.
Actuellement, deux GAEC composés de 5 personnes pour l’un deux et de 3 pour l’autre remplacent les exploitations agricoles d’autrefois. Des chambres d’hôtes très appréciées, une entreprise de mécanique agricole et un bureau d’études se sont créés.
Aujourd’hui, certains habitants travaillent à l’extérieur du village, notamment à Batilly, Luxembourg, Verdun, Jarny.
Cette augmentation de population se traduit par l’arrivée de jeunes couples et d’enfants. On dénombre 16 familles avec 31 enfants de 0 à 10 ans. Six maisons d’habitations se sont construites et les anciennes maisons lorraines, dans leur quasi-totalité, sont rénovées.
Afin de favoriser un climat convivial au sein de la commune, une association « l’Amicale de Pareid » a vu le jour en 2007. Cette dernière organise des brocantes, la fête du 14 juillet tandis que la commune assume la fête de Saint Nicolas.
A Pareid, cet essor de population montre qu’il y fait bon vivre. Les habitants, comme ceux des autres villages, bénéficient et utilisent les importants et divers services cantonaux mis au service de tous.
Jeannine Preud’homme et Gaëlle Quenette