Superficie : 563 ha

Nombre d’habitants : 84 habitants (2013)

Le village est établi sur un ancien site gallo-romain mentionné dans le récit d’Antonin (IIe S). L’itinéraire d’Antonin indique entre Verdun et Metz une station nommée Fines, qui signifie frontières. La comparaison des distances indique exactement le village de Marchéville, dont le nom semble dériver du mot Marchia qui signifie aussi frontière. C’était la frontière entre deux territoires indépendants, le Messin et le Verdunois.

La maison de Marchéville est connue dès le 13e S et s’éteint en 1660.
Le village a abrité trois églises successives dont la première édifiée au 12e S. Les guerres de religion ont eu cours jusqu’en 1591, date à laquelle l’église est incendiée par les Huguenots. La seconde est fortement endommagée par les Suédois en 1639 puis restaurée pour être détruite par la Guerre de 14. L’église actuelle a été construite en 1924.

Célébrité :
Une stèle commémore le souvenir de Louis Pergaud (1882-1915), prix Goncourt, auteur de « La guerre des boutons », disparu dans la nuit du 7 au 8 avril 1915 dans l’attaque de la côte 233 de Marchéville.

Origine :

  • du gaulois mercasius : marais ; du latin villa : domaine, et de l’anthroponyme germanique Waldo
  • Patois : Marchaïevelle

Démographie :

  • 1803 : 288 habitants
  • 1851 : 290 habitants
  • 1901 : 164 habitants
  • 1999 : 65 habitants
  • 2013 : 84 habitants
  • 2018 : 73 habitants

Patron :

  • Saint Pierre et Saint Paul : 29 juin

Tél. Mairie : 03 29 87 52 07

Marchéville d’hier et d’aujourd’hui

Historique :

Si dans « l’Itinéraire d’Antonin»,le village est désigné sous le nom de Fines (frontière), ce ne serait qu’une hypothèse, Marchéville n’étant ni sur la frontière de la Woëvre, ni sur celle du Verdunois. Il serait un village gallo-romain où des vestiges auraient été découverts. Son nom aurait été tiré de Marcellivilla.

A la fin du VIe siècle, le roi Childebert donne le village à Saint Airy, évêque de Verdun.

Dès le XVIIIe siècle, la « maison de Marchéville » est connue. Elle porte « de sable à 2 fasces d’argent ».

En  1439, elle passe à la maison d’Apremont-aux-Merlettes. Cependant, les oiseaux qui figurent dans les armes de la famille ne seraient pas des merlettes mais des corbeaux ! Jean d’Apremont est le premier seigneur de Marchéville. Ses descendants sont Jacques, Geoffroy, Mahaut, Gérard I puis Gérard II. Louise, une des filles de ce dernier offre Marchéville à son époux, Renaud de Gournay.

En 1606, il reprend le village en fief. L’un de ses successeurs, Henri, fonde vers 1610 un couvent de huit oratoriens à qui succèdent d’autres religieux, les Minimes.

En 1622, la seigneurie de Marchéville est érigée en comté par Henri, duc de Lorraine.

Après la guerre de Trente Ans, le comte de Marchéville décède sans avoir eu d’enfants et en 1661, le village devient la propriété du roi de France.

Avant la révolution, Marchéville était une des 21 justices seigneuriales dépendant du bailliage de Saint-Mihiel.

L’Eglise :

La première a été édifiée au XIIe siècle et, en septembre 1591, incendiée par les Huguenots. La seconde est endommagée en 1639 par les Suédois. Restaurée, elle est détruite durant la guerre de 1914 et reconstruite dès 1924.

Louis Pergaud et Marchéville :

Né en 1882, il est instituteur dès 1901 et cinq ans plus tard se lance dans l’écriture.

En 1910, face à deux célèbres concurrents : Colette et Apollinaire, il obtient le Prix Goncourt avec son livre « de Goupil à Margot ». De 1911 à 1913, il écrit plusieurs ouvrages dont la « Guerre des Boutons ».  Le conflit mondial éclate et lui, le pacifiste, est mobilisé. Dans la nuit du 7 au 8 avril 1915, au sud de Marchéville, il tombe dans les barbelés et disparaît. Son corps n’a jamais été retrouvé.

A Marchéville, sur la route de Saulx, une stèle commémore son souvenir.

Démographie :

La population est passée de 65 habitants en 1999 à 78 habitants en 2012. De nouvelles familles se sont installées dans le village.

On dénombre quatre exploitations agricoles.

Après Michel Mangin, Valérie Zandonella, Nicolas Sierazki, Joël Leloup, Anne Corcellut assume les fonctions de maire.

Chaque année, sont organisées pour les habitants  la fête du village et, en début d’année une après-midi jeux et galette.

Avec les nouveaux projets de l’équipe municipale, Marchéville-en-Woëvre va pouvoir développer son essor.

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