Superficie : 1045 ha

Nombre d’habitants : 148 habitants (2012)

Manheulles se trouve dans la plaine de la Woëvre.
Dans l’histoire antique, cette localité était très importante. Des traces du marché de Manheulles montrent également l’importance du village à une époque très reculée.

À l’origine, Manhodorum (dore, celtique : courant d’eau) était une localité gauloise située à proximité du village actuel. Le sol recèle de nombreuses ruines gallo-romaines.
Autrefois Manheulles comptait une maison-forte, détruite en 1366 puis rebâtie. Elle n’existe plus et a été remplacée par une maison monumentale qui s’apparente à un petit château.
Manheulles a été le témoin du passage de nombreux empereurs, rois, consuls généraux : Henri IV y passa en 1603, Louis XIII en 1633, Napoléon Ier, la reine Marie Lekzinska ….
Le village a été entièrement détruit par la guerre de 14-18 et reconstruit.

Le village a hérité du passé un dicton : « A Manheulles, le loup hurle ».
Le chœur de l’église est un magnifique exemple du style ogival (gothique) du 13e S.

Célébrités :
Le général de division Margueritte né à Manheulles, le 23 janvier 1823, est blessé mortellement sur le champ de bataille de Sedan, le 1er septembre 1870. Une stèle est érigée en sa mémoire sur la place en face de la mairie à Fresnes.

Augustin Desgodins, né en 1826, missionnaire, chargé d’ouvrir une voie pour se rendre au Tibet par les Indes, a laissé d’importants travaux sur son exploration de l’Himalaya dont l’une des cimes porte son nom.

Origine :

  • du gaulois durom ou du latin durum :  forteresse et de l’anthroponyme gaulois Maginos ou du germanique Man : lieu d’habitation, Hol : fente, fissure et du galique Dureau : rivière source
  • Patois : Maihûles

Démographie :

  • 1803 : 489 habitants
  • 1851 : 620 habitants
  • 1901 : 345 habitants
  • 1999 : 147 habitants

Patron :

  • l’Assomption de la Sainte Vierge : 15 août

Tél. Mairie : 03 29 88 82 14

MANHEULLES d’hier et d’aujourd’hui

Manheulles est un très ancien village, désigné MANHODORUM par les Gaulois, FINES par les Romains, WAVRE par les Francs puis plus tard MANHODORO, MANHORE enfin MANHEULLE (sans S). Ce n’est qu’au milieu du XIXème siècle que la lettre finale « S » apparaît.

Le nom patois est MEHÛLE et le dicton « A MEHÛLE, LE LAW Y HÛLE » (à Manheulle, le loup y hurle) est connu.

Un peu d’histoire

On raconte qu’en 481, Attila serait passé par cette localité et l’aurait fait détruire.

En 973, l’évêque de Verdun, tout en conservant « moyenne, haute et basse justice » donne le village à l’abbaye St Paul de Verdun qui en garde la propriété jusqu’en 1790.

La maison de Manheulle est connue dès 1260 et dès le début du 14ième siècle, plusieurs membres de sa famille sont inhumés dans cette abbaye.

La forêt, très importante, est partagée avec d’autres villages dont Haudiomont, Villers, Fresnes, Ville et Hennemont. Au XIV siècle, elle forme le « ban de Manheulle ».

En 1581, a lieu le partage de la forêt entre l’évêque et les communes du ban. Manheulles, chef-lieu de ce ban, perd sa prépondérance.

La maison forte, où se trouve une chapelle dédiée  à Ste Catherine, est démolie au XVIième siècle.

Les vestiges

En 1837,  « à quelques centimètres sous le sol », on découvre les tronçons de colonnes antiques et de stèles. Deux d’entre elles sont remises au Musée de Verdun. Puis ce sont d’énormes pierres qui proviennent de fouilles, certaines sont utilisées pour la construction de bâtiments. Des monnaies romaines sont également exhumées, certaines dans le jardin du presbytère et sur la ligne du chemin de fer.

Les passages célèbres

On évoque les passages d’Henri IV en 1603, de Louis XIII en 1633. Le 25 Septembre 1725, Marie LECZINSKA , avant son mariage avec Louis XV, se rend de Pologne à Paris, fait une étape à Manheulles et prend son repas au presbytère chez le curé Sainctelette. Ce même prêtre, en septembre 1728, reçoit – toujours pour un repas – la grande Duchesse de Hesse- Rheinfels, qui part à Paris pour épouser le Duc de Condé. Elle propose d’être la marraine d’une cloche que le prêtre va acheter.

La première guerre mondiale

Les allemands ont occupé Manheulles en février 1916.

Le village a été détruit entièrement par l’artillerie qui se tenait au-dessus d’Haudiomont.

Dans les années 1920, des maisons en bois ont été aménagées sur la route de Bonzée par des ouvriers italiens. Ce sont « les dommages de guerre… » sommes attribuées aux habitants, qui ont permis la reconstruction du village.

L’église, les croix et les monuments

Au fil des siècles, l’église de l’Assomption de la Vierge a été plusieurs fois reconstruite.

Détruite durant la première guerre mondiale, elle est rebâtie en 1929. Son chœur a été déplacé de l’est à l’ouest.

Outre le monument aux morts, on découvre sur la route menant à Bonzée un calvaire édifié en 1948, dédié par leurs descendants à Henry et Jeanne MONGIN. Sur la route de Metz  à Verdun, un monument a été érigé en 1919 en hommage à la 4ième division USA qui a combattu en ces lieux.

Au Carrefour de la route de Fresnes et de celle de Manheulles, se trouve une croix qui ne porte aucune inscription. C’est le cas également pour celle située au carrefour du chemin de Ville et de celui du bois.

On raconte que ces croix étaient placées pour « déjouer le diable » : ce sont des croix de mission.

Les Célébrités

Le Général Margueritte est né à Manheulles le 23 Janvier 1828. Son éducation se fait en Afrique : à huit ans, il suit son père, gendarme nommé en Algérie.

En 1866, il est nommé Général de brigade

Héros de la guerre de 1870, il est atteint le premier septembre à Sedan d’une balle au visage et le 6 septembre décède d’une septicémie en Belgique. Il repose au cimetière de MUSTAPHA à ALGER. En 1884,  une statue est érigée à Fresnes à sa mémoire.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de son village natal ; il a été choisi pour désigner le lycée de Verdun.

N’oublions pas une autre célébrité : Augustin DESGODINS, né en 1826. C’est un missionnaire chargé d’ouvrir une voie praticable pour se rendre au Tibet par les Indes. Il laisse des travaux sur son exploration de l’Himalaya.

La démographie

Dans les années 1920, Manheulles compte 143 habitants dont un boulanger, une buraliste, deux cabaretiers, un tailleur d’habits, un maréchal, un menuisier, deux épiciers merciers, neuf agriculteurs.

La population passe de 147 habitants en 1999 à 157 au dernier recensement.

Actuellement, on dénombre sept exploitations agricoles.

Succédant à Pierre Bastien, Jean-Marie Bastien, Marie-Odile Willemin, Michel Doladille est maire depuis 2001. Avec une équipe municipale motivée, il a pu accomplir de nombreuses réalisations : aménagement de l’ancienne gare, des bâtiments communaux, d’une aire de jeux, organisation d’une journée brocante, d’un feu d’artifice jumelé avec ceux de la Saint Jean.

Manheulles est un village coquet, animé qui a su trouver une place importante dans la canton.

Jeannine PREUD’HOMME

print