Superficie : 958 ha

Nombre d’habitants : 133 habitants (2012)

Situé au bord du cours de la Seigneulle au centre de l’axe Metz-Verdun, Labeuville abrite 55 familles, le même chiffre que son département.

Sur une superficie actuelle de 958 ha, les premières traces remontent vers l’an mille, et selon les dire, il s’avérerait que le village aurait été constitué deux petits villages : Leibue et Ville regroupés au XIVème sur le lieu dit actuel, et sous le toponyme de Leibueville. (Origine de son nom du latin villa, domaine, et de l’anthroponyme germanique Laibod).

Les écritures mentionnent des traces d’activités humaines en 1325 par la présence de silex, de meules, d’urnes et de pièces de monnaies.
Au lieu dit de Bertaucourt, présent sur les cartes de Cassini, une ferme très ancienne est établie, les terres sont données à l’abbaye de Gorze par le roi de France Pépin le bref, en 763. La carte inscrit aussi la présence à ce même endroit d’une tuilerie.
Affranchie des 1291 par Burbard, évêque de Metz et Jean abbé de Gorze, la seigneurie de Labeuville passe en 1461 au Duc de Bar, Jean d’Anjou.
En 1622, la guerre de 30 ans bat son plein, les habitants sont attaqués part la bande de Mansfeld qui fera peu de dégât. Le lieu de refuge sera pour les villageois, la grosse tour de l’église encore présente à l’époque.

En revanche en 1636, l’attaque des Suédois et tout autre, car ils vont piller puis incendier les maisons ainsi que l’église.
Au XVII ème siècle, la commune se trouve dans la seigneurie de Marchéville, donnant ainsi naissance à de nombreux commerces de toutes sortes, allant du relais de poste au bourrelier, du forgeron à l’infirmier ou de la couturière au distillateur.

Le village des plats culs, comme les nommaient les seigneurs rivaux, n’était pas un des moindre en terme de richesse car selon un chroniqueur de la fin du XIX ème siècle, Labeuville était un village « rangé », « propre où les gens polis se rendaient des services et où les personnes de passages trouvaient toujours bon accueil. »

Cependant le village ne sera par épargné par le choléra. Le cimetière laisse encore apparaître des ossements suite à des enterrements très rapides, entraînant la disparition de nombreuses personnes ainsi que beaucoup d’enfants.
Malgré la Grande Guerre, le village a très peu subi de dommage, les lignes Michel se trouvaient au niveau de Marchéville laissant ainsi aux allemands le privilège de bien vivre. L’occupation n’aura pas eu qu’un côté négatif malgré la situation du pays, car elle donnera le jour à la distribution de l’eau potable dans les habitations.

Il est dit que des prisonniers auraient réalisés les tranchées en bordure de maison dans le but de raccorder les habitations à l’eau courante. La distribution se faisait par une roue à homme où les prisonniers marchaient, afin de permettre le pompage et la distribution de l’eau potable.
Malgré les nombreuses guerres et attaques, Labeuville garde aujourd’hui un patrimoine traditionnel lorrain, riche en terme de bâti et bien entendu sur le plan historique.

Origine :

  • du latin villa, domaine, et de l’anthroponyme germanique Laibod
  • Patois :  Ouê

Tél Mairie : 03 29 87 53 46

 

Labeuville d’hier et d’aujourd’hui

Un peu d’histoire

LABBA VILLA serait le premier nom de la commune construite à proximité de la vie romaine allant de METZ  à Verdun. Vers l’an 1000, le village aurait été constitué de deux petits villages : LEIBUE et VILLE regroupés ensuite sous le nom de LEIBUEVILLE.

En août 1292, BURCHARD, évêque de METZ et JEAN, allé de GORZE l’affranchissent. En 1461, la seigneurie de Labeuville passe au Duc de BAR, Jean d’Anjou. Vraisemblablement avant 1570, le village dépend de la seigneurie de Marchéville.

Avant la révolution, Marchéville est une des 21 justices seigneuriales dépendant du bailliage de St Michel, circonscription administrative et judiciaire. Labeuville est « régi » comme cette commune.

Ecart de « Bertaucourt »

Il est situé à quatre kilomètres de Labeuville.

Dès 763, le roi Pépin le Bref le donne à l’abbaye de Gorze.

 A la demande de Louis XV, Cassini, qui fait partie d’une famille d’astronomes, a dressé une carte générale du royaume. Sur ces cartes, on décèle la présence d’une ferme et d’une tuilerie.

Actuellement à la Bertaucourt, se trouvent une exploitation agricole et une maison d’habitation.

Le pont

Il est situé à la sortie de Labeuville dans la direction Hannonville Suzémont. Les graduations des piliers sont devenues illisibles mais sous ce pont, subsistent des inscriptions

« Fait de 1773 refait an du choléra 1854 »

Elles attestent la présence des épidémies du choléra qui a sévi jusqu’au milieu du XIX siècle et qui a entraîné de nombreux décès.

Les plaques

Sur un mur de l’église, est fixé un retable.

 Il figure la Cène, le dernier repas de Jésus avec ses apôtres, la veille de la Passion

Au numéro 9 de la Grande Rue, sur un mur, est apposée une plaque datée de l’an 1687.

L’église de l’Assomption

Une première église aurait été construite au VIII ième siècle et aurait fait fonction de forteresse.

Durant les XVI et XVII siècles, de lourds combats s’y livrent. Dès 1855, naît un projet de reconstruction qui se concrétisera en 1875 avec conservation du chœur et de l’avant chœur. En 1874, le clocher sera recouvert en ardoise.

Endommagée durant la guerre 14.18, l’église sera restaurée.

On remarque le maître autel et le vitrail de Jeanne d’Arc conduisant les soldats français.

Il donne la direction de Metz.

L’ancien relais de poste

Il est transformé en maison d’habitation qui se singularise par sa statue et son encadrement en pierre de taille.

Le lavoir

Edifié au XIX siècle, il a été restauré en janvier 1990 par les membres de l’association «  le temps libre »

Labeuville et les guerres

En 1622, durant la guerre de Trente Ans, qui oppose le royaume de France et l’empire germanique, les troupes d’ERNST von MANSFELD – homme de guerre né au Luxembourg, élevé dans la foi catholique puis devenu soutien des protestants – attaquent le village. Les habitants se réfugient dans l’église. Les dégâts sont peu importants. Ce n’est plus le cas en 1636 : les Suédois pillent, incendient les maisons et l’église.

                En 14.18, Labeuville est occupé par les troupes allemandes et devient un centre de repos pour le 4ième régiment d’infanterie bavarois et un dépôt de matériel pour la construction d’une ligne de fortification. Une infirmerie est installée dans l’église puis dans la Grande Rue. Toujours dans cette rue, s’installe une cantine appelée Der Blaue Hecht (le brochet bleu)

Tout autour de la cave voûtée d’une maison du village, les allemands construisent un mur de béton armé. Leur but est de le consolider mais ils laissent une ouverture sur la rue. Après la guerre et afin de créer des chambres, les propriétaires doivent faire exploser le dessus de cette cave

Le 13 août 1921, la commune est décorée de la croix de guerre avec citation à l’ordre de l’armée.

Elle n’a pas connu de fait marquant durant la seconde guerre mondiale.

Blason

Après avis des habitants et sur décision du conseil municipal du 1er juillet 2013, la commune s’est dotée d’un blason. Sa devise, de sable sur listel d’argent, est « Labeuville uno die promi semper asellus ». Elle signifie « Labeuville un jour, plat cul toujours »

Le soleil est le symbole de vie, le clocher représente le centre du village, lieu de refuge pendant de nombreux conflits, notamment pendant la guerre e trente ans. En croissants d’argent affrontées, les lunes évoquent le combat de quarante ans de l’abbé PAGIN, curé de la commune de 1835 à 1880. Il voulait prouver la non corrélation de la lune et du temps mais les habitants de la commune sont persuadés de l’influence de la lune. En 1880, l’abbé Pagin est enterré au cimetière communal où sa pierre tombale porte une inscription en latin.

Sur le blason, on observe deux bandes. Celle qui est ondulée est le symbole de la Seigneulle, celle qui est droite désigne la route nationale

On remarque deux couleurs : la noire suggère « la bonne terre » de la Woëvre, la verte, les prés et les forêts.

Démographie

Dans les années 1920, Labeuville compte 157 habitants. On y dénombre un apiculteur, un aubergiste, un charpentier, un cordonnier, une couturière, un épicier, un maçon, une mercière, une modiste, un quincaillier, deux maréchaux ferrants, douze agriculteurs.

En 1999, la population est de 88 habitants.

Actuellement, ce nombre est passé à 136 dont 28 de moins de 18 ans

On recense cinq exploitations agricoles, une entreprise de charpente, couverture, ossature bois, une créatrice verrier, un traiteur, une entreprise de réparation d’engins de manutention.

 Succédant à Jean Michel Souvay, Edith Hipolite Michel Marchand est maire depuis 2010.

 

Un chroniqueur du XIX siècle écrivait « Labeuville est un village rangé, propre, poli où l’on se rend des services réciproques et où les étrangers trouvent toujours bon accueil »

En 2014, cette ancienne description du village est toujours d’actualité.

Labeuville est un village très accueillant où il fait bon vivre.

Jeannine Preud’homme

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