Superficie : 554 ha

Nombre d’habitants : 109 habitants (2012)

Harville est situé sur l’ancienne voie romaine reliant Verdun à Metz, véritable lieu de passage. D’ailleurs en 1913, trois auberges s’y faisaient concurrence.
Autrefois appelé Agerici-Villa nom lié au lieu natal de Saint-Airy.
La légende voudrait qu’un ange en l’an 520 après JC, aurait prédit qu’un petit garçon nommait Airy, viendrait au monde dans 3 ans et ferait de nombreuses merveilles.

Quelques années plus tard, lors d’une grande sécheresse, Airy obtient par ses prières une pluie abondante. D’autres miracles étofferont la légende comme celui de guérir un paralytique.

Comme beaucoup de villages de la plaine de la Woëvre, Harville a été fortement endommagé durant la Grande Guerre.
Le cimetière Allemand, érigé route de Moulotte, en est un témoignage.

Aujourd’hui, Harville et une commune attractive en terme de logement de par sa proximité de la métropole messine.

Origine :

  • Du latin villa, domaine, et de l’anthroponyme germanique Héric ou peut-être Haric

Population :

  • 1911 : 170 habitants
  • 1999 : 114 habitants

Patron :Saint Airy

Tél. Mairie : 03 29 87 56 24

Harville d’hier et d’aujourd’hui

Le village d’Harville, situé sur l’ancienne voie romaine reliant Verdun à Metz, est intimement lié à l’histoire de Saint Airy.

Vers l’année 521, un bébé, alors que sa mère participait à la moisson, naquit dans les champs. La légende rapporte qu’à plusieurs reprises, un aigle vint voler au-dessus de lui.
Thierry 1er, fils de Clovis et roi d’Austrasie, chassant dans les parages, souhaita en être le parrain. Ce nouveau né reçu le prénom d’Agericus (champêtre). Le lieu natal devint Agerici Villa puis Harville. Grâce à son prestigieux parrain, Airy put fréquenter l’école à Verdun. Il devint prêtre et, à la mort de l’évêque Désiré, lui succéda. Il avait alors trente quatre ans.

Défenseur du droit d’asile, bienveillant avec les pauvres, progressant dans les sciences humaines et favorisant l’instruction de son peuple, il est connu également par les miracles qui lui sont attribués. Pendant une grande période de sécheresse, avec ses prières, il aurait obtenu une pluie abondante. Lors d’une visite de son filleul, Childebert II, le vin aurait manqué. Airy l’aurait alors fait couler à flot… Depuis il est représenté avec un baril.
Il mourut le 1ier décembre 591 et fut enterré dans la chapelle Saint Martin et Saint André, construite dans la maison héritée de ses parents qui devint une célèbre abbaye bénédictine. L’église d’Harville porte le nom de Saint Airy.Nous sautons maintenant de nombreuses années pour arriver à la période des diligences.
En 1714, la famille Capron de Larzillière établit un premier relais de poste. Claude Génin lui succéda; sa maison existe encore.

Les années passent…

A la première guerre mondiale, le village a été très endommagé et ses habitants soumis à des arrêtés draconiens.
Le 28 Juin 1916, une contribution de 53 000 marks est imposée à la commune par l’armée allemande. Elle précise qu’en cas de refus, tous les  moyens fournis par la guerre seraient employés. Le conseil municipal, se disant « contraint par la force et la terreur », consent à émettre des bons communaux. L’arrêté du 27 septembre 1916 ordonne: « sont saisis et seront confisqués automobiles, bicyclettes, caoutchouc, huile et graisse, cuirs, courroies, nickel, zinc, fil conducteur électrique. »

Durant la seconde guerre mondiale, une rafle frappa la famille Wolf israélite. Elle fut emmenée et on ne la revit jamais.

En 1926, le village comptait deux aubergistes, un boucher, un cordonnier, un menuisier, une couturière, un percepteur, une receveuse des postes, deux marchands de bestiaux, une épicière, un vétérinaire, sept agriculteurs, un greffier, une repasseuse, quatre notables et « rentiers ».

On ne peut pas évoquer Harville sans parler du Longeau qui, jusqu’au XVIII ième siècle, suivait un cours stable. En début du XIX ième siècle, il vit sa trajectoire modifiée, pour rectifier le tracé d’une route (sous Napoléon Ier.) Arrivèrent ensuite des décisions surprenantes: creusement d’une rivière rectiligne qui va saccager le paysage, la végétation, accentuer la pente.
Actuellement, de nouveaux travaux sont prévus pour la réhabilitation de la « ripisylve ».

Pendant de nombreuses années, installée entre le pont et l’église, une décharge non contrôlée accumulait les déchets venant de toute la région. Sous l’égide de trois maires successifs, Auguste Stébé, Michel Preud’homme et Henri Graf, les membres du conseil municipal ont réussi à créer une zone de loisirs place Clawties, inaugurée durant l’année 2000 et fréquentée régulièrement.
L’association « Harville Animation » permet régulièrement des rencontres avec les habitants de tout âge et favorise des divertissements pour les enfants.

L’abrogation du plan d’occupation des sols et la mise en place de la carte communale dès 2006 ont permis l’élaboration d’un périmètre constructible.
Par sa proximité avec Verdun, Jarny et Metz, Harville a pris une extension importante. Plusieurs maisons ont été construites sur la route de Moulotte; un chemin piétonnier réunissant les deux villages vient d’être aménagé.

Certaines familles disparaissent peu à peu, leurs descendants ont quitté leur village, la région. Cependant, par leurs actions diverses au service de la commune et de ses habitants, ces anciens laissent des traces qui ne peuvent s’oublier.

                                                                                           Jeannine Preud’homme.

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