Superficie : 15,71 km2

Nombre d’habitants : 645 habitants (2014)

C’est toi, Hannonville, mon gracieux village
Berceau délicieux qui ravis mon jeune âge.
Sis au soleil levant, au pied des verts coteaux
Avec tes champs, tes prés, tes vignes, tes ruisseaux.

Extrait du poème de Nicolas Humbert (écrit avant 1914)

Un point d’histoire particulier – Une légende – Une anecdote
Hannonville se trouve au pied des Côtes de Meuse, à proximité d’un cimetière mérovingien (VII – VIII e S.), plus ancien témoignage d’un habitat sur le village, et à la source du Longeau. Le village est traversé par deux cours d’eau, le Longeau et le Moutru. Ce dernier longeait la rue principale, il a été recouvert de dalles en 1926, lors des travaux de la reconstruction.

La localité est citée pour la première fois au Xe S sous le nom de Hunonis Villa.
Sous Louis XV, une lourde bâtisse à deux étages et deux ailes fut édifiée : « le château ». La tradition prétend que la Reine Marie-Antoinette et les grandes dames, ses suivantes, y seraient venues s’y promener. Aujourd’hui il subsiste de ce château incendié en 1902 et quasiment détruit pendant la Guerre, un bâtiment de dépendances.
Le village a vécu sous occupation allemande dès août 1914 et n’est libéré par les Américains qu’en septembre 1918. Le village a subi d’importants dégâts suite aux bombardements (site des Eparges à 5 km) et plus encore du fait du cantonnement des troupes.

La veille de la fête patronale, il était de tradition que le boucher promène dans tout le village le joli bœuf enrubanné et couronné de fleurs qu’il devait abattre pour la fête. Cette coutume a pris fin avec la guerre 1914.

Le plan cadastral de Hannonville date de 1819, sous Louis XVIII. A cette époque, on y trouvait une huilerie, deux tuileries, un moulin, un lavoir, les écoles accolées au presbytère. Une scierie était exploitée jusqu’au début du Xxe S. La vigne, autrefois florissante, disparut avec le phylloxéra dans les années 1900 ; pratiquement anéantie lors de la Grande Guerre, elle est à nouveau exploitée.

Industrie d’autrefois : un moulin, fabriques de chaussures et de chaises, conserverie et confiturerie.

La vie actuelle du village : économique, culturelle …
Aujourd’hui, Hannonville sous les Côtes fait partie des quelques bourgs commerçants des Côtes et profite de l’attractivité exercée par le plan d’eau aux étangs du Longeau.
C’est aussi un écomusée : la maison des Arts et Traditions rurales  qui s’est installée dans une maison de vigneron, typique des Côtes de Meuse, pour faire découvrir la vie quotidienne d’autrefois à travers l’agencement d’origine de la maison et une exposition de gravures et d’outils.

Origine

  • Du latin villa : domaine et de l’anthroponyme germanique Huno
  • Patois :          Hanuvelle

Démographie

  • 1803 : 973 habitants
  • 1851 : 1 278 habitants
  • 1901 : 883 habitants
  • 1999 : 541 habitants
  • 2007 : 631 habitants

Patron 

  • Saint Martin : 11 novembre

Tél. Mairie : 03 29 87 33 08

Hannonville d’Hier et d’Aujourd’hui

Historique

Le village d’Hannonville se trouve à côté d’un cimetière mérovingien. Il est traversé par le Longeau et le Moutru qui, lors de travaux de reconstruction en 1926, fut recouvert de dalles.

Le premier document officiel mentionnant le village Hunonis Villa est un acte de fondation de l’abbaye Saint-Paul de Verdun par l’empereur Othon II en 973.

En 1219, la « maison » de Hannonville est mentionnée mais dès 1368 se dépouille : vente par Jean d’Hannonville d’étang, de bois, de maisons, puis en 1384, Jean, comte de Salm, engage ses biens à Jacques d’Amance, maréchal de Lorraine.

En 1389, les habitants se mettent sous la protection du duc de Bar qui, en 1394, partage la terre d’Hannonville avec le seigneur d’Ornes.

Jusqu’en 1543, elle reste sous la suzeraineté des évêques de Verdun pour devenir en 1549 la propriété de Charles de Lorraine, en 1572, celle de Blaise Lescuyer, en 1682, celle de la famille de Bloise et en 1759, celle de François de Nicolay, évêque de Verdun. Il fait construire un château somptueux : hautes fenêtres, murs lambrissés, magnifiques plafonds, 34 pièces dont huit réservées aux domestiques, une orangerie, une chapelle et un immense parc.

 En 1770, sa nièce vend ses terres au marquis de Calonne à qui l’on doit la construction du chemin dit « Tranchée de Calonne».

Et arrive la révolution de 1789…L’année suivante, Hannonville devient un des chefs lieux de canton du district de Saint-Mihiel. Ses deux députés Philippe Chevret et Adolon Legougne représentant la commune à l’Assemblée Générale : Trois Ordres du Bataillage de Saint-Mihiel donnent leurs doléances. Ils protestent : seul le Tiers Etat est opprimé. Ils demandent la diminution du prix du sel, soulignent que leurs vins se vendent « avec peine et à vil prix », déplorent le mauvais entretien de leurs routes et la cherté  du cuir et du tabac. La révolution de 1789 supprimant les biens féodaux, le château est vendu comme bien national et acheté pour sa plus grande partie par Nicolas Jourdain. Il sera incendié en juillet 1902.

En 1800, Hannonville perd son titre de « chef lieu de canton » pour être rattaché au canton de Fresnes.

Les guerres

Elles ont souvent entrainé d’importants dégâts. En 1636, durant la guerre de Trente Ans, le village a été en partie incendié. En août 1914, par sa proximité avec le village des Eparges et par le cantonnement des troupes, Hannonville a subi des bombardements et des dommages considérables. L’église, construite dans la première moitié du XIXe siècle a été restaurée de 1929 à 1931 qui a vu disparaitre trente jeunes hommes morts pour la France. Durant la seconde guerre mondiale, la période de la libération a été marquée par un échange violent entre allemands et maquisards installés à proximité de la ferme-scierie du Longeau. Cette attaque s’est soldée par la mort d’un maquisard d’origine lituanienne.

Démographie

La population est passée de 598 habitants en 2006 à 634 en 2012. Dans les années 1920, on comptait deux aubergistes, un fabricant de chaussures, deux cordonniers, trois couturières, six épiciers- merciers, un ferblantier, deux maréchaux-ferrants, deux marchands de vins et spiritueux, deux quincailliers, un charron.

Actuellement, on dénombre une épicerie, une boulangerie, un bar avec station service, deux chambres d’hôtes, un garage, une menuiserie, une ferronnerie, deux entreprises de travaux publics, un arboriculteur, un service ambulances-taxis.

L’ancien hôpital Saint-Georges, devenu EHPAD a laissé des souvenirs chez les anciens. Ils n’ont pas oublié les « Chères Sœurs » de la Doctrine Chrétienne, les opérations faites par le Professeur Bertrand, la maternité où sont nés de nombreux enfants : elle a été fermée en 1974. Durant ces années, la démographie était en hausse !

Dans le nombre d’habitants du village, il faut signaler les quarante personnes qui, au Foyer Logement ouvert en 1981, disposent d’un cadre verdoyant, d’un logement individuel et d’animations proposées par l’ILCG et les « mirabelles givrées ».

Animation du village

Les associations foisonnent : club des Aînés Ruraux, Anim St Georges, Entente VHF, les Caram’s en fête, les Farfadets Frappadingues.

L’Ecomusée, crée en 1976 par le Parc Naturel Régional de Lorraine, est depuis 1991 géré par une association. Ce centre vivant de découverte du patrimoine des côtes de Meuse permet aux visiteurs de retrouver leurs racines. En plus, rûcher école, huilerie mise en place en 2007, marché d’automne en font un lieu incomparable. On doit relever la pertinence des spectacles préparés et présentés par l’atelier théâtre NA.

Les maires successifs André Pérard, André Decamus, André Humbert et Jean-Claude Humbert ont permis le développement du village qui a pris un essor spectaculaire. La création d’un lotissement, l’embellissement du village avec notamment une aire de jeux pour les enfants, les animations culturelles et sportives, l’attractivité des étangs du Longeau reflètent l’image d’une vitalité exemplaire.

Jeannine Preud’homme

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